Togo, Burkina, Côte d’Ivoire, Benin : Une cinquantaine de mineurs victimes d’exploitation sexuelle secourus (Interpol)

Quatre-vingt dix victimes, dont 56 mineurs, victimes d’exploitation sexuelle et de travail forcé, ont été « secourues » lors d’une opération menée par Interpol dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest début décembre, a annoncé l’institution mercredi.


« Une opération menée par Interpol contre les groupes criminels responsables de la traite d’êtres humains et de l’exploitation d’enfants au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Togo a permis de secourir 90 victimes et d’arrêter 15 trafiquants présumés », note le communiqué.
Parmi les personnes secourues lors de cette opération menée du 5 au 12 décembre, « 56 étaient des mineurs victimes d’exploitation sexuelle et de travail forcé dans des mines d’or, sur des marchés en plein air ou chez des particuliers », poursuit le texte.


« À mesure que les pays et les policiers coopèrent (…) le filet s’élargit et davantage de malfaiteurs sont identifiés. C’est là l’essence même d’Interpol », a salué Jurgen Stock, le secrétaire général de l’organisation basée à Lyon (sud-est de la France), cité dans le communiqué.
Dans le détail, un groupe de 35 victimes dont huit mineurs a notamment été secouru en Côte d’Ivoire, tandis que deux hommes « recherchés à l’échelle nationale depuis deux ans » ont été arrêtés.

Au Burkina Faso, 10 mineurs ont été identifiés alors qu’ils se rendaient « dans une mine d’or illégale, où on leur avait promis du travail », et leur « employeur » a été arrêté.
Au Bénin, quatre enfants ont été « délivrés du travail forcé » sur le grand marché en plein air Dantokpa, à Cotonou.
Enfin, au Togo, une ressortissante nigériane a été interceptée alors qu’elle se rendait au Mali en compagnie de cinq femmes, parmi lesquelles trois mineures destinées « à travailler dans des clubs où elles seraient exploitées sexuellement », indique Interpol.