Remplacement de l’emprisonnement par des contraventions : And Gueusseum craint la banalisation du cannabis au Sénégal

C’est à croire qu’And Gueusseum ne digère pas sa non participation aux assises nationales de la justice. La plateforme de syndicats de la santé et de l’Action Sociale se désole de ce fait. Elle en a informé l’opinion nationale à travers un communiqué parvenu à PressAfrik. Par ce même communiqué, l’organisation est revenue sur la conclusion des assises nationales de la justice.

Sur ce, l’organisation s’érige contre les peines d’emprisonnement devant être remplacées par des contraventions. « Au demeurant, s’agissant des conclusions relatives aux peines d’emprisonnement, pour délit de consommation de chanvre indien à remplacer par des contraventions soi-disant, pour désengorger les prisons, And Gueusseum considère que ce serait ni plus ni moins, une façon de remplacer à long terme, la prison par l’asile dans un pays où la santé mentale est le parent pauvre d’un système dont le maillage national en structures de prise en charge psychiatrique ou psychosociale acceptables et accessibles est très peu satisfaisant », a regretté And Gueusseum.

« C’est avec la dernière énergie que And Gueusseum rejette toute idée tendant à faciliter ou à tolérer non seulement de l’usage du tabac à plus forte raison celui de l’herbe qui tue s’il ne rend pas tout simplement fou. Quid des trafiquants et vendeurs ; certainement une simple contravention devrait faire l’affaire ! Non, Il y’a une limite à ne pas franchir dans notre Sénégal et personne n’a intérêt à ouvrir la boite de pandore, sauf si la commande venait d’ailleurs », a fait savoir l’intersyndicale de la santé.

Se voyant dans un rôle de sentinelle, And Gueusseum appelle le président de la République Bassirou Diomaye Faye à veiller à ce qu’on ne banalise pas l’usage du cannabis dans le pays. Pour l’organisation, l’idée de désengorger les prisons ne pourrait prospérer. C’est « un justificatif fallacieux » pensent les membres de And Geusseum.