Sénégal : Le président Macky Sall annonce une loi d’amnistie en pleine crise sur la présidentielle

Au Sénégal, les citoyens sont toujours dans l’attente d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle, qui était initialement prévue dimanche 25 février. Après le report du scrutin, finalement invalidé par le Conseil constitutionnel, le président Macky Sall a lancé ce lundi après-midi le dialogue national pour trouver une sortie de crise. C’est à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar, que s’est déroulée la cérémonie d’ouverture du dialogue et que Macky Sall a fait de premières annonces, rapporte Rfi.

Vers 19h30 (18h30 TU), le président Macky Sall venait de terminer son discours d’ouverture. La grande annonce, c’était le projet d’amnistie qui sera proposée dès mercredi, elle concernera les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024. Le but, c’est de pacifier l’espace politique sénégalais.

Dans son discours, le chef de l’État a aussi précisé que l’objectif du dialogue était de trouver une date de scrutin dans les meilleurs délais, c’est-à-dire avant la saison des pluies, qui commence entre les mois de juin et juillet.

Après des audiences privées qui se sont déroulées plus tôt dans la matinée, les acteurs présents ont défilé à la tribune. Des candidats à l’élection présidentielle retenus ou recalés, les partis politiques, la société civile, les chefs religieux et coutumiers, tous ont défendu leur position concernant la reprise du processus électoral et la date du scrutin.

Mais il y a aussi de grands absents : 17 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont boycotté le dialogue, dont Idrissa Seck, ancien premier ministre d’Abdoulaye Wade. Seize d’entre eux ont déposé plus tôt dans la matinée un recours au conseil constitutionnel pour mettre la pression afin que le scrutin se tienne avant le 2 avril, date qui marque la fin du mandat du président Macky Sall.

4- Dialogue : Macky Sall se retrouve avec 2 candidats sur les 19 annoncés

Le Président Macky Sall s’est donné deux jours, lundi et mardi, pour trouver un consensus avec les forces vives de la Nation.

Il invite à ce « dialogue » à Diamniadio, ville nouvelle à une trentaine de kilomètres de la capitale Dakar, les 19 candidats retenus en janvier par le Conseil constitutionnel et ceux spoliés ainsi que les représentants de la société civile, des responsables religieux et coutumiers.

Mais sur les 19 candidats annoncés par le ministre de l’Intérieur, le chef de l’Etat s’est retrouvé avec deux candidats pour dialoguer. Il s’agit de son actuel premier ministre Amadou Ba et de son ancien premier ministre Mohammad Boun Abdallah Dionne, renseigne PressAfrik.