Sénégal : Le Conseil constitutionnel valide 20 candidatures, écarte celles des opposants Karim Wade et Ousmane Sonko

Le Conseil constitutionnel a publié samedi soir la liste définitive des candidats pour la présidentielle du 25 février. Vingt candidats seront dans la course. La candidature de Karim Wade, qui avait été validée dans un premier temps est finalement rejetée à cause de sa double nationalité. Ousmane Sonko est aussi définitivement écarté de la course. En revanche, plusieurs de ses lieutenants de l’ancien parti Pastef seront bien candidats.

La liste est tombée peu avant 22h, samedi soir. Ils seront 20 en lice pour la présidentielle du 25 février. Un nombre en forte hausse par rapport à 2019 où ils n’étaient que 5 à avoir passé le contrôle du Conseil constitutionnel, renseigne Rfi.

C’est d’abord un coup de massue pour Karim Wade du PDS qui voit sa candidature finalement invalidée. Il ne faut avoir que la nationalité sénégalaise pour espérer devenir président au Sénégal. Or, selon le Conseil constitutionnel, Karim Wade n’a perdu sa nationalité française que le 16 janvier à la suite d’un décret publié au Journal officiel français. Donc la déclaration sur l’honneur attestant qu’il n’avait plus sa double nationalité et qu’il a fournie dans son dossier déposé en décembre est « inexacte » pour les sept sages, qui avaient pourtant validé sa candidature dans un premier temps la semaine dernière.

Karim Wade a réagi sur les réseaux sociaux dans la nuit de samedi à ce dimanche 21 janvier : « Face à ce nouveau complot judiciaire, j’ai décidé de saisir les juridictionsi internationales dont la Cour de justice de la CEDEAO pour défendre mon droit à la candidature à l’élection présidentielle de février 2024 ».

Le recours de l’opposant emprisonné Ousmane Sonko qui avait été écarté de la liste provisoire est également rejeté. C’est sur la base de sa condamnation à six mois de prison pour diffamation à l’encontre du ministre Mame Mbaye Niang que le Conseil constitutionnel a définitivement rejeté la possibilité d’ajouter Ousmane Sonko à la liste des candidats.

Le camp de l’opposant Sonko sera quand même représenté à l’élection présidentielle. Son bras droit, Bassirou Diomaye Faye, voit sa candidature validée. C’est désormais lui qui est présenté comme le candidat officiel, avec comme slogan « C’est Diomaye qui est Sonko ». En prison pour une affaire pour laquelle il n’a pas encore été jugé, le conseil constitutionnel a estimé que Sa détention préventive n’était pas une entrave à l’exercice de ses droits politiques et a confirmé sa candidature.