Une pétition « pour la poursuite de Mame Mbaye Niang pour détournement de fonds publics » récolte plus de 3000 signatures

Une pétition publiée ce samedi 18 février 2022 a récolté plus de 3000 signatures en moins de 24h. Cette pétition se présente sous la forme d’une plainte collective contre Mame Mbaye. Publié par Cheikh Diaw, l’objet de la pétition stipule que « Mame Mbaye soit poursuivi pour détournement de fonds publics, complicité de détournement de fonds publics, surfacturation, négligence dans l’exécution de ses fonctions, abus de pouvoir et atteinte à la bonne gouvernance ».

Les faits décrits dans la pétition sont les suivants :

En effet, l’Inspection générale des finances (IGF) a décelé des manquements graves dans l’exécution du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac), dont Mame Mbaye était le ministre de tutelle à l’époque des faits. Le rapport de l’IGF a révélé que le coût du programme était exorbitant et que des surfacturations ont été constatées.

Selon l’IGF, le coût unitaire de cœur de Dac était de 7.400.134.000 f CFA TTC, alors que le coût prévu pour l’aménagement de 1000 ha de terrain était quasiment similaire, suscitant ainsi des interrogations quant à la surfacturation. De plus, le contrat signé par Mame Mbaye ne comportait ni Cahier de clauses administratives générales (Ccag), ni Cahier de clauses administratives particulières (Ccap), ni Cahier de clauses techniques particulières (Cctp), ouvrant ainsi la voie à l’enrichissement illicite.

Le Forum civil, dans un ouvrage intitulé «Lettre au peuple : Prodac, un festin de 36 milliards de francs CFA», a également révélé que le détournement de fonds publics s’élevait à 36 milliards de francs CFA. Le Forum civil a mis en cause la gestion du contrat liant le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) à l’entreprise Green 2000, signé par Mame Mbaye, ainsi que ceux liant les entreprises TIDA et 3M Universal au Prodac, qui ont été jugés «calamiteux».

Le rapport de l’IGF a également recommandé l’ouverture de deux informations judiciaires pour des faits de délinquance avérée et la traduction devant la Cour des comptes du coordonnateur d’alors du Prodac, Mamina Daffé, et de son prédécesseur, Jean Pierre Senghor.